Charles n’a que treize ans quand son père Louis XI meurt.
Il est petit, malingre, taciturne, d’une laideur saisissante, peu attentif aux affaires du royaume et d’une expression difficile. Il a un regard éteint et un caractère emporté. C’est sa soeur ainée, Anne de Beaujeu qui assurera la régence, et qui devra mater Louis d’Orléans, le futur Louis XII, avide de pouvoir. Charles à 18 ans quand il part reconquérir une Bretagne en mal d’indépendance, et qui complote, toujours avec le concours de Louis d’Orléans.
Charles VIII soumettra la Bretagne, mais surtout, il tombera éperdument amoureux de la belle Anne. Sa propre laideur fera place à son ardeur, et Anne se dira et se montrera fort satisfaite de son mari.
Il est maintenant le roi, il n’y a plus de guerre, mais il se sent des droits sur le royaume d’ Italie, où contre toute attente on l’accueille à bras ouverts. Les villes ouvrent leurs portes, jusqu’à Naples d’où les soldats ramèneront le mal Napolitain.
Très vite, les conquérants Français deviennent des envahisseurs, l’hostilité devient générale, il faut se battre, faire marche arrière et regagner précipitamment la France. Malgré toute la vaillance du chevalier Bayard, l’armée Française est vaincue à Fornoue, puis à Milan.
Charles se sera passionné pour l’ Italie, ses paysages et son soleil, il aura découvert un luxe absent de la cour de France. Il ramènera une joie de vivre et une légèreté d’esprit qui lui faisaient défaut.
Il envisagera une deuxième expédition italienne, et alors qu’on achève les préparatifs, il se heurte violemment la tête sur un linteau de porte basse, et meurt sans doute d’une fracture du crâne...d’autres y verront la main
de Louis d’Orléans, on parlera aussi d’empoisonnement...nul ne sait...toujours est-il que le 7 Avril 1498 le trône de France est à nouveau vacant.