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La Suisse, ou la Confédération suisse pour les usages officiels, est un pays d’Europe sans accès à la mer, entouré par l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Autriche et le Liechtenstein. Elle a quatre langues nationales : l'allemand, le français, l'italien et le romanche. Elle est constituée de la fédération des 26 cantons suisses. Le pays a une longue tradition de neutralité politique et militaire et abrite de nombreuses organisations internationales.
Dans ses différentes langues nationales, la Suisse est appelée respectivement Suisse (Confédération suisse) en français, Schweiz (Schweizerische Eidgenossenschaft) en allemand, Svizzera (Confederazione svizzera) en italien et Svizra (Confederaziun svizra) en romanche.
La Suisse est désignée Confédération suisse pour la première fois en allemand dans un document datant de la guerre de Trente Ans (1618-1648). Cependant cette appellation ne devient courante qu'au XVIIIe siècle où elle n'est alors ni officielle ni unique, puisque les appellations Corps helvétique, Magna Liga, Ligues et Helvetia sont également utilisées pour la désigner[7]. On ne retrouve pas non plus l'appellation Confédération suisse dans l'Acte de médiation de 1803, bien que Bonaparte porte à cette occasion le titre de « Médiateur de la Confédération suisse ». La première occurrence légale se trouve dans l'article 15 du pacte fédéral de 1815 : « les XXII Cantons se constituent en Confédération suisse ». Mais il ne s'agit à cet instant-là que d'un cas isolé, car la constitution de 1848 reprend encore le terme de Confédération helvétique. Toutefois ce terme sera de moins en moins utilisé. Ce n'est que dans la Constitution de 1999 que ce point est définitivement traité et que l'appelation Confédération suisse devient officielle. Aujourd'hui, dans la liste des dénominations d'États publiée par la Confédération suisse, c'est Confédération suisse et non Confédération helvétique qui est retenue.
En latin, on écrit Confoederatio Helvetica, inscription que l'on trouve notamment sur les pièces de monnaie suisses ainsi que sur le fronton du Palais fédéral à Berne.
La domination française exercée après l'invasion de l'armée napoléonienne en 1798 réforme profondément la Suisse en la transformant en un État unitaire appelé République helvétique qui ne dure cependant que quelques années. En effet, devant les troubles intérieurs incessants, Napoléon impose l'Acte de médiation en 1803, par lequel il crée plusieurs nouveaux cantons (Vaud, Argovie, Thurgovie et Saint-Gall devenant alors des cantons à part entière). Dans le même temps, il intègre au Premier Empire la principauté de Neuchâtel, remise au maréchal Louis-Alexandre Berthier, ainsi que les républiques de Genève, annexée au département du Léman depuis 1798, et du Valais qui devient en 1810 le département du Simplon.
Après le départ de l'armée napoléonienne et presque deux ans de tractations, 1815 voit la création d'un État de 22 cantons reconnu comme neutre par l’« Acte de reconnaissance de la neutralité perpétuelle de la Suisse » rédigé par Charles Pictet de Rochemont et signé lors du congrès de Vienne. En effet, Neuchâtel, Valais et Genève pensaient que le temps des petits États indépendants était définitivement terminé et avaient négocié leur entrée dans la Suisse en tant que cantons à part entière. En 1847 cependant, les luttes entre les conservateurs et les libéraux-radicaux aboutissent à la guerre du Sonderbund et à la victoire de ces derniers qui profitent de leur victoire pour créer, en 1848, un État fédéral qui abolit les frontières intérieures, impose une monnaie unique et une armée de milice fédérale. La première constitution fédérale, acceptée le 12 septembre 1848 met en place les bases politiques de la Suisse. Elle est ensuite révisée en 1874 pour y ajouter le droit de référendum puis en 1891 celui d'initiative populaire. Le 18 avril 1999, une nouvelle constitution Suisse est acceptée en votation populaire.