SAINT PIERRE ET MIQUELON


Situation géographique et population

Saint-Pierre-et-Miquelon est depuis 1985, une collectivité territoriale à statut particulier, au sein de la République française et de l'Union européenne. Il porte le numéro 975 au sein de la numérotation des départements et son code postal pour tout l'archipel est 97500.
Ce minuscule archipel est situé à l’est du Canada, à 25 km au sud de l’île et de la province de Terre-Neuve.
Avec la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique, c'est l'un des quatre territoires français en Amérique et le seul en Amérique du Nord, dernière parcelle de l’ancienne Nouvelle-France.

Avant sa découverte officielle par le navigateur portugais João Alvares Fagundes, le 19 octobre 152040(*), l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon fut sans doute connu des pêcheurs basques venant chasser la baleine sur les bancs de Terre-Neuve. Ainsi, la pêche semble avoir été l'unique raison d'une présence humaine sur ces îles au large des côtes canadiennes.

Jacques Cartier prend possession de l'archipel au nom de François Ier en juin 1535 et rencontre dans la rade de Saint-Pierre des navires « tant de France que de Bretagne ».

Colonisation

La France et l'Angleterre se disputent ensuite l'archipel pendant plus d'un siècle, de 1713 à 1816. La France cède en effet Saint-Pierre-et-Miquelon à l'Angleterre par le traité d'Utrecht de 1713, en conservant cependant un droit de pêche à la morue saisonnier dans le « French shore », près de la côte occidentale de Terre-Neuve. Le traité de Paris qui marque, le 10 février 1763, la perte du Canada français, rend toutefois à la France la souveraineté de l'archipel, « pour servir d'abri aux pêcheurs français »

Occupé par l'Angleterre lors de la guerre d'indépendance américaine, en 1778, Saint-Pierre-et-Miquelon est restitué à la France en 1783, par le traité de Versailles, avant d'être repris par les Anglais en 1793. A nouveau rendu à la France par le traité d'Amiens de 1802, l'archipel passe une dernière fois sous la souveraineté anglaise en 1803.

C'est seulement, avec le second traité de Paris, signé le 20 novembre 1816, que Saint-Pierre-et-Miquelon revient définitivement à la France

Pendant la Seconde Guerre mondiale, après la capitulation de la France en juin 1940 et son occupation par les Nazis, le gouverneur vichyste Gilbert de Bournat dut négocier avec les autorités de Washington afin d'obtenir quelques subsides financés par les réserves d'or françaises

Sous les ordres de Charles de Gaulle, l'amiral Émile Muselier orchestra la libération de Saint-Pierre-et-Miquelon à l'insu et contre l'avis des autorités américaines et canadiennes

L'archipel devint territoire d'outre-mer (TOM) en 1946, puis département d'outre-mer (DOM) en 1976, avant d'acquérir le statut de collectivité territoriale par la loi no 85-595 du 11 juin 1985